Les notes de l'Eglise: comment reconnaître la vraie Eglise catholique?

Les notes de l'Eglise catholique

Chers fidèles, chers amis,

 

Ce numéro des Feuilles du Sacré-Cœur sort à un moment où une grande partie de l’humanité est inquiète à cause de la pandémie d’un virus et où les catholiques, au regard de la situation de l’Église, s’étonnent toujours plus des scandales dont se rend coupable le soi-disant pape François. Le dernier scandale en date étant des propos concernant les couples homosexuels. Propos leur donnant droit à avoir une famille et une reconnaissance civile…

 

L’Histoire se répète souvent tout en n’étant jamais tout à fait pareille, mais du moins elle est source de sagesse et d’enseignement. Si nous nous projetons en arrière au cinquième et sixième siècle en Italie on voit l’Empire romain, ayant certes donné la liberté à l’Église mais ne professant pas lui-même le catholicisme et se trouvant en pleine déliquescence et en proie aux invasions barbares dont les hordes pillent et font la loi dans maintes régions.

 

L’Église, elle, se construit peu à peu grâce à tous ses saints qui combattent et vivent sous une seule loi celle de Jésus-Christ. Aujourd’hui c’est l’Église qui dans son sein est en proie aux hordes modernistes qui la défigurent et l’Empire mondialiste qui, peu à peu, s’édifie grâce aux hommes assoiffés de pouvoir et d’argent. Aux époques charnières, Dieu envoie des hommes, outils dociles dans sa main, pour faire avancer le royaume de Dieu.

 

Ainsi, il suscita saint Benoît (481-547) qui par sa règle monastique et les monastères de son ordre apporta à  l’Europe et au monde entier un ciment de civilisation chrétienne pendant des siècles.Son ordre toujours vivant, mais lui aussi en proie aux attaques modernistes, ne peut survivre que par la sève de la pure doctrine catholique. L’Église étant attaquée de toutes parts, donnons, grâce à l’Abrégé de théologie dogmatique et morale de l’Abbé J. Berthier, M.S. (1892), des notions claires sur ce qu’est l’Église afin de la défendre de ses ennemis.

Les notes de l'Eglise catholique

          Jésus-Christ a apporté la vraie révélation, la vraie religion aux hommes, qui sont tenus de l’embrasser. Par là-même que les hommes embrassent la vraie doctrine de Jésus-Christ, ils se séparent des autres hommes, qui professent une autre doctrine ; ils se réunissent donc entre eux par la profession d’une même foi et constituent ainsi la Société, ou l’Église chrétienne, car le mot église signifie société. Jésus-Christ a établi une Église. C’est de foi d’après le Credo.

 

Preuves :

1.   D’après les Saintes-Écritures : Jésus-Christ a dit : "Je bâtirai mon Église".

 

2.    La perpétuelle tradition du peuple chrétien qu’il faut respecter, au moins comme témoignage humain, nous apprend que Jésus-Christ a fondé une Église.

 

3.    L’histoire nous montre toujours à travers les siècles, une société attribuant son origine à Jésus-Christ sans que personne, même parmi les infidèles, ose le nier.

 

Remarquons bien les paroles du concile Vatican I : "Si quelqu’un dit que la condition des fidèles est la même que celle de ceux qui ne sont pas encore arrivés à la seule vraie foi, de telle sorte que les catholiques puissent, jusqu’à ce qu’ils aient achevé la démonstration scientifique de la crédibilité et de la vérité de leurs croyances, suspendre leur assentiment et mettre en doute la foi, qu’ils ont déjà reçue de l’ensei-gnement de l’Église, qu’il soit anathème" (De fide, c. 6).

 

Les notes de l’Église sont dites négatives quand : l’Église qui les a, n’est pas par là-même prouvée véri- table ; mais celle qui ne les a pas est convaincue de ne pas être l’Église de Jésus-Christ.

Ce sont : l’autorité, l’indéfectibilité, la perpétuité et la visibilité.

 

Les notes de l’Église sont dites positives : quand elles prouvent que l’Église qui les a, est vraiment celle de Jésus-Christ : ce sont celles mentionnées dans le Credo de Nicée : une, sainte, catholique et apostolique. 

 

L’ Autorité : La fin de l’Église est le salut des âmes.Or le salut se procure par la grâce sanctifiante et par la coopération de l’homme. C’est pourquoi Jésus-Christ a institué une double hiérarchie, c’est-à-dire une double réunion d’hommes placés dans des rangs divers d’autorité sacrée.

 

La hiérarchie d’ordre a pour but de donner aux hommes la grâce sanctifiante en leur administrant les sacrements ; et la hiérarchie de juridiction a pour but de diriger, par sa puissance, la coopération des hommes à la grâce de Dieu.

 

C’est la réception du sacrement de l’Ordre, qui constitue la hiérarchie d’ordre, en conférant la puissance de donner validement les sacrements. La consécration une foi donnée par le sacrement de l’ordre, ne se perd plus ; c’est pourquoi les prêtres (s’ils sont vraiment prêtres), même hérétiques, administrent validement les sacrements qui ne demandent pas la juridiction.

 

La hiérarchie de juridiction, ou de mission, est établie par l’institution canonique : elle confère la dignité, le rang et la puissance de commander aux fidèles comme à des sujets, et de leur administrer licitement les sacrements, supposé qu’on ait reçu le sacrement de l’ordre. Cette puissance se perd, si celui qui l’a conférée la retire. Or la hiérarchie de juridiction se compose de droit divin, de la primauté apostolique et des évêques, que Dieu a établis pour gouverner l’Église ; et elle se compose de droit ecclésiastique, de ceux à qui le Pape et les évêques donnent la juridiction, et en particulier des prêtres qui exercent le ministère.

 

Le sujet en qui réside la primauté est le Pontife romain. Cette primauté est indépendante de toute puissance humaine, elle est universelle à l’égard des pasteurs, soit réunis en concile, soit dispersés ; elle est immédiate à l’égard de chaque fidèle. Il est de foi que le Souverain Pontife a pleine puissance de paître et de gouverner. Son pouvoir de paître correspond à son pouvoir d’enseigner et de sanctifier.

 

Le Souverain Pontife, en enseignant l’Église, est infaillible indépendamment de l’assentiment des évêques. Il n’est pas nécessaire pour l’infaillibilité d’une définition ex cathedra, que le Souverain Pontife adresse à tous les évêques, il suffit qu’il l’envoie à un seul, avec l’intention manifeste de la faire arriver à tous. L’essence ou la condition nécessaire de l’infaillibilité, n’est pas, en effet, dans une forme accidentelle et variable, mais en ce que le Souverain Pontife, remplissant les fonctions de sa charge, enseigne l’Église comme docteur suprême.

 

L’indéfectibilité : elle suppose deux choses, l’immutabilité dans sa doctrine et la perpétuité dans le temps. "Son règne n’aura point de fin" (Luc, I, 33) ; "Voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles" (Mat. XXVIII, 20). "Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle" (Mat. XVI, 18) ; "Si quelqu’un dit, qu’il peut se faire, sous l’influence du progrès des sciences, qu’on donne un jour aux dogmes proposés par l’Église, un autre sens, que celui que leur a donné, et leur donne, elle-même, qu’il soit anathème…" (Vat. Cap.IV, can 3).

 

La Visibilité : Jésus-Christ a établi son Église comme une société visible : c’est certain et voisin de la foi contre Jean Huss et les jansénistes, qui pensaient que l’Église n’était composée que des prédestinés et contre les protestants qui étaient impuissants à faire voir leur église avant la prétendue réforme.

 

Le concile du Vatican I dit : "Dieu, par son Fils unique a établi l’Église ; et l’a muni de notes manifestes de sa divine institution, afin qu’elle puisse être connue par tous, comme la gardienne et la maîtresse de la parole révélée" (Dei Filius, c. III )

 

L’Église catholique romaine est la véritable Église de Jésus-Christ. En effet, la véritable Église de Jésus- Christ est celle, qui a, et qui a seule, toutes les notes positives.

 

1° Elle est Une (unité), elle exclut toutes les erreurs, professe partout le même Symbole. Les chrétiens qui la composent croient les mêmes vérités, reçoivent les mêmes sacrements et obéissent au même chef qui est le Pape.

 

2° Elle est Sainte (sainteté) parce que Jésus-Christ, son fondateur est lui-même saint ; parce que sa doctrine et ses sacrements sont saints ; parce qu’elle a toujours formé des saints. Il y a sans doute des pécheurs en son sein ; qui s’en étonnerait, quand il y en a eu parmi les apôtres ? Mais leurs péchés ne portent pas atteinte à la Sainteté de l’Église qui, en Mère Miséricordieuse déplore leurs égarements.

 

3° Elle est catholique c’est-à-dire universelle (catholique), parce qu’elle a été fondée pour les hommes de tous les temps et de tous les pays.

 

4° Elle est apostolique, parce qu’elle a pour premiers chefs les apôtres, parce qu’elle est gouvernée par les successeurs des apôtres ; parce qu’elle croit et enseigne la doctrine des apôtres.

 

N’oublions pas de prier pour les âmes du purgatoire en ce mois de novembre, et préparons-nous en ce temps de l’Avent à la belle et Sainte Fête de Noël. Par avance, je vous souhaite une bonne et Sainte Année 2021. Et merci à tous ceux qui m’ont soutenu pendant cette année de leurs prières et de leurs soutiens de toutes sortes.

 

Père Guillaume Marie Hecquard, OSB

 

Saint Benoît découvre la tromperie de Totila, fresque de Luca Signorelli (1445- 1523), au Monte Oliveto.

 

Dans La Vie de saint Benoît du pape saint Grégoire, et pour comprendre le choix de l’illustration, il est fait mention du roi ostrogoth Totila…

 

Retors, Totila voulut sonder l’homme de Dieu pour voir s’il avait l’esprit de prophétie ou non, comme il l’entendait dire. Il se fit donc annoncer au monastère qui très vite l’invita à entrer. Mais Totila déguisa un de ses gardes du corps, nommé Riggo, avec tous ses attributs royaux et le fit même accompagner par ses plus proches familiers.

 

Alors qu’ils entraient, l’homme de Dieu siégeait à quelque distance. Dès qu’il put se faire entendre, il s’écria : "Dépose donc mon fils ! Dépose ce que tu portes ! Ce n’est pas à toi"

 

Riggo tomba incontinent à terre, effrayé d’avoir osé se moquer d’un si grand homme et tous ceux qui l’avaient accompagné se retrouvèrent à terre, épouvantés.

 

Lors donc, ils se relevèrent, mais n’osèrent s’approcher davantage et revinrent auprès de leur roi et lui racontèrent en tremblant avec quelle rapidité ils avaient été découverts.

Le Père Guillaume-Marie renouvelle ses vœux monastiques le 12 septembre dernier.

Quelques nouvelles de la Chapelle du Sacré Cœur

■    Le 15 août, procession de l’Assomption dans le parc de Notre-Dame de Vignemont.

■    Le 11 septembre, décès de l’Abbé Anthony Ce- kada, le ficèle compagnon de foi de Mgr Dolan.

■    Le 12 septembre, l’Abbé Guillaume Hecquard, avec l’accord de Monseigneur Dolan a repris l’ha- bit bénédictin, et se fait maintenant appeler Père Guillaume-Marie. Il a en effet avant son sacerdoce, vécu pendant 25 ans la vie religieuse bénédictine à l’abbaye Saint-Joseph de Clairval à Flavigny-sur-Oze- rain (21).

■    Au mois d’octobre, accompagné de quatre fidè- les, il fait un pèlerinage en Italie, sur les traces de saint Benoît, du Bienheureux Bernard Tolomei, et de saint Pierre, à Rome.

■    Le 18 octobre, une fidèle de la Chapelledu Sacré- Cœur, Cécile Pinault, a reçu la confirmation à Paris des mains de Monseigneur Stuyvert.

■    Le 21 novembre, a eu lieu à la Chapelle du Sacré-Cœur à La Houssière, le mariage de M. Brice Michel et de Mademoiselle Marie-Amélie Leblanc.

■    Retraite spirituelle et discernement de vocation sur demande.

■    Horaires des messes en semaine à 10 h 30, le samedi à 17 heures et le dimanche à 10 h 30. Pour Noël, le 24, veillée de prières à 22 heures suivie de la messe à 23 heures ; le 25, messes à 8 heures et 10 h 30.

■    Site internet Mission saint Benoît à consulter ; Confrérie saint Benoît à développer… Père Guillaume à aider…